JUSTICE. Francilot Emerson a bénéficié d’une absolution conditionnelle pour avoir fraudé de 4250 $ un homme de 82 ans en 2014. Il devra effectivement rembourser la victime du troisième âge en lui versant un montant mensuel de 150 $ pendant 23 mois.
La magistrate a notamment considéré le statut d’étudiant et l’apparente volonté de collaborer de Francilot Emerson pour imposer sa peine.
Le fraudeur a remis une somme de 1250 $ au tribunal lors de sa comparution, vendredi matin. Les 3000 $ restants seront donc acquittés complètement d’ici deux ans.
La juge Marie-Josée Ménard a également ajouté une compensation de 450 $ au bénéfice de la victime, afin de dédommager un peu les inconvénients vécus par celle-ci.
En septembre 2014, l’homme de 82 ans a reçu un appel téléphonique mystérieux, lui disant qu’un de ses fils avait été arrêté en état d’ébriété et qu’il fallait virer un montant de 4250 $ pour le faire libérer. Il se rend donc à la Banque de Montréal afin de faire le virement.
Le lendemain, le téléphone sonne à une deuxième reprise, et cette fois Francilot Emerson lui raconte que la situation criminelle de son fils est plus compliquée que prévu et qu’il aurait besoin de 5200 $ supplémentaires pour y remédier.
À ce moment, la caissière de la banque, qui connaît bien l’autre fils de l’homme âgé, Alain Lafond, appelle celui-ci car la démarche lui semble frauduleuse. «Mon père ne fait jamais de gros retraits comme ceux-là, et j’avais vu une émission de La Facture qui mettait en lumière ce genre de pratiques, et j’ai rapidement fait le lien. J’ai appelé mon père en lui disant de tout arrêter. On a pu éviter le deuxième virement, mais le premier avait déjà été accepté», raconte-t-il d’un ton désolé. Le dépôt de la plainte s’est fait peu de temps après.
Alain Lafond s’est dit satisfait de la peine imposée à l’homme qui a escroqué son père.